(transmis par I2D)
Le 30 avril 2009 à 20h30, s'est déroulée la soirée projection-débat du film Herbe, à l'Athanor. Cet évènement s'inscrit dans l'"éducation des citoyens au développement durable". Nous avons organisé cette rencontre, dans le cadre de l'association d'ingénieurs pour un développement durable, I2D, de l'Ecole des Mines d'Albi-Carmaux (EMAC).

Le film n'impose pas de point de vue : il présente de manière brute les témoignages des éleveurs. Même si le message du film est clairement orienté, on n'impose pas d'opinion au public.
Cela contribue à une discussion ouverte sans prise de position radicale. Le débat qui a suivi le film a permis à chacun d'exprimer sa position, tout en écoutant et respectant des positions différentes.
Il ressort du film, que, d'un côté, les éleveurs en prairies sont bien dans leur tête, ils disent bien gagner leur vie, sinon mieux que ceux qui font de l'intensif conventionnel, heureux de leur indépendance vis à vis des groupes industriels et alimentaires et qu'ils sont fiers de leur rapport avec la nature. De l'autre côté, des éleveurs intensifs qui vivent sous les dettes, fiers de leurs outils techniques, convaincus que la technique leurs apporte du confort, mais qui sont obligés de travailler toujours plus pour rembourser leurs dettes, plus loin des préoccupations environnementales, centrés sur les facteurs économiques, anxieux et angoissés.
L'échange qui a suivi a précisé que la situation n'est pas aussi tranchée dans le Tarn, qu'en Bretagne. Il n'y a pas d'exploitation aussi intensives dans le Tarn. L'utilisation du maïs ne conduit pas aux mêmes dérives que dans le nord-ouest. Certaines exploitations se prêtent mal à un élevage à l'herbe du fait de la répartition territoriale des terres (parcelles trop éloignées de l'étable). Ainsi, il apparait que les différentes techniques d'élevage ne sont pas en opposition, mais devraient avancer ensemble en fonction de la situation.
La mutation d'un élevage intensif au maïs à un élevage à l'herbe est cependant possible, y compris dans le Tarn. Nous avons eu plusieurs exemples lors de la discussion. Il apparait que la mutation d'un système à l'autre n'est pas immédiate. Il faut compter 6 ans, pour passer à du 100% herbe. Il faut en effet acquérir un savoir faire plus pointu que pour la culture du maïs.
Sur la question de nourrir la planète, certains doutaient de la possibilité d'y parvenir avec une méthode à l'herbe. Les éleveurs concerné assurent qu'ils produisent leur quota. L'enseignant précise que les techniques durables actuelles relèvent d'une "intensification écologique" de l'agriculture. Il insiste sur le fait que l'intensification n'est pas mauvaise en soi. Contrairement à l'intensification conventionnelle qui dégrade les sols et n'est donc pas durable, les techniques écologiques développées intelligemment semblent pouvoir relever le défi de nourrir la planète.
Merci à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cet évènement. Le succès de cette soirée nous encourage à renouveler l'expérience.
Rendez-vous à la rentrée pour de nouvelles projections-débats sur le thème du développement durable !
L'équipe,
Céline Léger, élève ingénieur IFI 2011,
Fanny Guitard, élève ingénieur IFI 2011,
François Veynandt, ingénieur-doctorant en Énergétique
et Patrick Blay, formation permanente aux écotechnologies, cycle ingénieurs et DD.
Voir aussi l'annonce du film
Lire le document complet
Herbe_Retour dExperience.pdf
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